Pour peu que je me remémore le séjour de Rosas c'est une curieuse impression
de froid ( curieuse pour la saison et le lieu ) qui domine , sans doute que
si nous étions allés en Espagne pour un entraînement de cerf-volant , on
peut penser pour ce que j'en imagine, qu'on aurait eu le temps idéal ....
le pire de la situation , je l'ai ressenti surtout sur les routes d'accès
près de ROSAS à l'aller ou au retour des quatre sorties que nous avons quand
même réussi à boucler ; à l'abri des collines environnantes l'analyse est
différente et je peux dire que là j'ai pris plaisir sur les parcours
concoctés par Christian et Jojo.

jeudi 01mai 2014

La première ballade ( j'allais dire "épreuve" !!!) nous a conduit au bord
de la grande bleue pour une rapide visite du port de LA SELVA .
pour accéder à ce petit coin apparemment encore à l'abri du tourisme de
masse qui bétonne la côte catalane , il a fallu déjà affronter un petit col
qui a mis en jambes les plus impatients , et mis à mal les moins
présomptueux dont je fais partie .
ça sentait bon les grillades en haut , et seul un manque d'appétit à cet
instant - là m'a convaincu de poursuivre le parcours .
après être redescendu un peu pour accompagner l'autochtone , le régional du
séjour ,j'ai nommé Amador , on rejoint les jeunes qui attendent avant la
descente sur le port .
On arrive rapidement Llança et là une deuxième bosse à affronter pour
retrouver  encore LA SELVA où l'on se regroupe après une vertigineuse
descente au macadam un peu dégradé.
retour vers Rosas .

vendredi 02

Le "zéphir" qui nous gênait hier s'est muté en aquilon et la décision est
prise d'aller fureter à l'intérieur des terres sous Figuéras pour un
parcours sympathique bien qu'aéré .
Environnement agricole , oliviers , fruitiers ,céréales , maraîchage ,le
tout copieusement fertilisé au lisier des élevages en batteries qui
jalonnent la campagne.
même Éole ne parvient pas à dissiper ce "parfum" qui embaume la région
entière. 
la sortie est ponctuée de courtes montées , et bien entendu autant de
courtes descentes on traverse quelques villages qui semblent endormis comme
souvent en Espagne . tracé agréable sans difficulté ( à part le vent)

samedi 03

Quand la tramontane souffle ce n'est pas pour dépoussiérer les tapis , et
cette journée qu'on espérait à l'abri des PYRÉNÉES m'a convaincu que le
CANIGOU encore revêtu de sa parure hivernale n'est en rien un rempart contre
la furie des éléments déchaînés !
j'avais reconnu une partie du circuit de ce jour avec JUREK au mois de mars
et je m'apprêtais à souffrir sur dix à douze km dans le col de LA VAJOL .
pour accéder à cette montagneuse contrée il a fallu reprendre en pleine face
le souffle parfois affolant  de ce puissant coup de vent  jusqu'à RABOS (
pays des fées!!!) mais où c'est nous qui fûmes défaits !!! ( bon c'est pas
terrible , mais avec l'âge il ne faudra pas espérer beaucoup mieux ...
enfin me voilà à pied d'oeuvre pour cette ascension , avec des jambes qui
commencent à accuser un peu de fatigue .
frustré? peut-être pas , surpris sans doute , mais LA VAJOL imaginée par moi
sur dix bornes ne m'a fait souffrir que sept malheureux petits km au bout
desquels il n'y avait plus rien à ajouter à la dénivelée !!!!
petit casse-croute rapide et retour vent dans le dos vers DARNIUS,PONT DE
MOLINS , CABANES  non sans quelques péripéties , crevaison Ériquienne ( si
si ça existe , ça se situe dans les boyaux !!) petites hésitations sur le
parcours , les panneaux espagnols sont parfois succincts , et retour
apocalyptique vers ROSAS après CASTELLO D'EMPURIES  je pense que Patrick
comme moi ne souhaite pas refaire du vélo dans ces conditions .

manchedi 04 

Pour couronner ce séjour espagnol il fallait une jolie sortie , ce fut la
dernière , celle vers le magnifique COL DE BANYULS ( coté espagnol , car on
ne peut en dire autant du versant français , dégradé au possible à la limite
du dangereux , assez désagréable donc ! )
En ce dimanche 04 mai , il y a bien entendu un peu de circulation sur la
route du bord de mer , mais ce qui ponctuera  ce tronçon  , ce sont les
quelques deux ou trois (???)jolies bosses qui nous amènent à Llança ; là on
prend alors le chemin de retour pour une leçon de relais orchestrée par "el
professor" .
je me cale dans un inconfortable abri(faut suivre!!) derrière une équipe qui
jette toutes ses forces dans cet exercice envoûtant , Christian dira avoir
chatouillé les 60 km/h , même vent favorable , faut pousser sur les
gambettes!!!!
Un très agréable repas chez un restaurateur accueillant sympathique et aux
compétences professionnelles sans faille clôture en beauté ce séjour
espagnol 

hasta luego ...