La Roger Pingeon - Année : 2006 |
Distance du parcours : 146.00 kms |
Résultats complets : Classements |
Résultats partiels |
Scratch | Nom | Club | Cat | Place/cat. | Trophée | Temps | Moyenne |
69/455 | HOUDEBINE René | VC Val de Cèze | J | 6/47 | - | 4h31:39 | 32.25 km/h |
154/455 | MINEAU Hervé | CC St Drézéry | F | 22/73 | - | 4h36:23 | 31.70 km/h |
![]() 2 avril, une belle journée pour souffrir. Elle avait pourtant bien commencé, cette journée. Tout plein de gambettes huilées bien rasées déjà bronzées. Mais bon, on n'était pas là que pour les garçons. 9 heures 10 pétantes, voilà notre tour de larguer la galère. Tranquilles à 40-45, à croire qu'ils étaient tous pressés d'aller en chier dans Arboras. Le pote Thierry, il me l'avait assez répété : " faut y aller à bloc dès le départ, pas laisser filer les meilleurs, après tu verras bien ". Alors moi, ça doit venir de mon papa et de ma maman, je lui obéis, tout fier de voir la voiture de Prudhomme à deux encablures devant. Justement, nous y voilà, dans cette satanée montée. Je m'étais dit, le cardio c'est pas fait pour les chiens, tu te cales à 160-165 et ça devrait aller. Ni une ni deux j'applique, m'en fous des autres qui filent doux devant. A mi-pente, les sirènes, la Garde républicaine qui rapplique. Cela sent grave les cadors. Je m'attends à voir passer tout un paquet. Ben non, ils ne sont que deux, dont Cabrera je crois. Hep, M'sieur, un autographe, c'est pour mes fils. Oups, trop tard, déjà passé. Encore un petit jeune, puis deux, et un troisième de Saint-Chély juste dans les pins en haut du col. Celui-là, pas question de le laisser filer, 19-20 à l'heure, y a Thierry qui me gueule dans l'oreillette. Et puis j'ai un doute. A la météo, ils ont dit qu'il n'y aurait pas de vent, mais faudrait pas qu'ils se soient gourré. Pile dans le mille. On va rester pépère derrière la loco. Pépére ma cache, parce qu'un lozérien ça va, mais trois lozériens qui se regroupent, ce n'est plus du tout la même chanson. Et puis normal, ils commencent à râler de faire le boulot tout seuls. Naïf, impressionné ou influençable, cochez la bonne case, je m'en vais montrer deux ou trois fois le nez à la fenêtre. J'avais oublié la case con, après il me faut chaque fois cent mètres pour me remettre dans les roues. Cela aussi, mon pote il me l'avait dit : " le vélo c'est un sport de putes, faut toujours laisser bosser les autres ". Je n'ai pourtant rien contre les putes, mais j'ai toujours du mal à m'y faire. Sortie du Caylar, les lozériens en ont ras la casquette, des sangsues, bing une mine. Aïe, Patriiiiick, tu avais raison, fallait pas que j'aille au concert hier soir. La gauche, la droite, les deux. En crampes. Et là gamin, tu fais comment maintenant, pour rentrer ? Thierry, jamais j'aurais du t'écouter, maudit sois-tu jusqu'à la sixième génération. T'affoles pas gamin, tu connais la musique, on va laisser filer la meute, histoire de se refaire la cerise. Il y a bien le tandem du Val de Cèze qui me tombe dessus, viens avec nous, qu'ils me disent. Mais ils sont drôles les papys. En côte ils sont obligés d'y aller doux et après c'est à bloc, tout ce que je déteste à cet instant. Bilan, tout seul dans la pampa à enfiler les petits braquets pendant une trentaine de bornes. Fais chier, là où j'aurais pu me marrer dans les petites bosses d'Avène et compagnie. Pas grave, tranquille Baptiste, la cerise remûrit p'tit à p'tit. Arrivent les terres rouges, je tombe à Octon sur le pote Thierry de Teyran, qui commence à fumer bleu du pot. T'en fais pas, moi ça va mieux, on va rentrer tranquilles. Mon œil, parce qu'un groupe rapplique, presque que des jeunes. Oh, la génération biberon, vous commencez à gonfler, à 40-50 avant Rabieux. Pas mécontent d'en avoir retrouvé sous la Sidi, je fais un peu le ménage dans les bosses de Saint-Guiraud et de Montpeyroux. Mais gentiment quand même, manière qu'ils se calment ensuite un peu sur le plat. Génial ça marche, on peut glisser bon train jusqu'à Gignac et les regarder s'exciter pour une magistrale cent cinquantième place. Et voilà le travail. Un gros 32 de moyenne, on ne va pas cracher dessus. N'empêche, les copains c'est clair, vous ne m'y reprendrez pas. Ces cyclos à fond les manettes, c'est pas pour moi. Un bon brevet de Teyran, Clapiers ou Saint-Mathieu, c'est bien plus rigolo. |