| Clapiers 2006 de H. MINOTTI Jean-René, est-ce que vous m'entendez ? On me dit dans le casque que vous êtes à l'antenne Tout à fait Henri et Laurent, je vous entends parfaitement. Je dois dire que nous venons de vivre une journée extraordinaire, l'une de ces journées comme seuls les êtres d'exception que sont les champions cyclistes peuvent nous offrir. Justement, j'ai à mes côtés l'un de ces héros magnifiques, Hervé Minotti, de l'équipe Santa-Drezeria. Alors Hervé, comment s'est passé ce brevet, pour vous ? Ma terribilé. Pa dé soleil dou tout, dé la plouie tutti lé tempo, dé la néigé, dou verglas, des clous jétés sour la routé par les spectators. Terribilé Vous exagérez un peu, là Commo tou, couillonné. No, serioso, l'aqua tutti la journée, cété douré, mêmé si yé soui des plainés dou Nordé, pas dé la Calabré. Et puis yété maladé cetté sémainé, mais lé Dottoré Ferrari, y m'a donné les bonnés piloules. La course est partie vite ? Si, moltovivace dès lé départé, jousqu'à Quissac. Là, oun s'est arrêté pour la pissetté. A Clapiers yés ont la prostaté que lé chatouille, tutti la quéquette dehors dévant les damés, cété rigolo. Avec toute cette pluie, l'ascension du col de Bane et surtout du mythique Mercou a du être épuisante ? Ma si, surtout lé Mercou dans lé brouillard. Yé laissé filare les costauds, yé savait qué lé y avait les spaghettis enn bas dou col. Mon poté Vettoré, l'avait accroché lé bon wagon des cadors. Ma qué, après les spaghettis, là cé parti furioso avèqué des méqués dé Clapiers. Mamamia, l'avaient dou prendré la bomba dé Coppi. No, yé déconné, y sount très forté, les gars dé Clapiers En fait, ce sont ces petites bosses très casse-pattes de Pallières qui furent le juge de paix. Si, ça la y a pété dé partout. Yé réoussi à restaré dans lé grupetto dé têté, oun était plou qué dice, avéqué moun poté Vettoré. Y avait aussi oun anglese dé Pézénas qué sé balladait dévant, lé foumait la pipa, tranquillamente. Lé parti tutti solo, la fallou roulé furioso pour lé rattraparer, là c'était difficilé pour mio. Avec ce vent sur le retour, on vous a vu très intelligemment vous protéger en queue du groupe Hé couillonné, yé qué j'avais la canasses commé des castagnes. Yé pouvais plou passare dévant Vous voulez dire que vous aviez les jambes dures comme du châtaignier cévenol Ho, tou commences à m'emmerder toi, yé té démandé pas dé faire l'interview en italiano. Bueno. Après Quissac, lé Shakespeare dé Pézénas, lé encore réparti tutti solo, et lé gars dé Clapiers, z'arrivaient pas à lé récoler Jusqu'au coup de théâtre, qui aurait pu s'avérer dramatique Ma, oun a ou tous très peur. Dans oun virage, oun a retrouver Shakespeare, qué l'était dans oun fossé, qué l'avait tombé et qué sa têté, elle avait taparé dans oun poteau en cimenté. Lé casqué l'était tout cassé. Mais l'anglese, l'avait pas trop mallé, oun a pou tous répartir allegretto jousqu'à Clapiers. Une belle performance donc, pour l'équipe de Santa-Drézéria ? Ma si, avèqué moun poté Vettoré, oun rentré dans lé gruppetto dé têté, c'est oun bon résoultat pour nostra pétite équipa. Les autres dé Santa-Drézéria, y sount arrivés plous tard ; ça été douré pour lé collégué qui roulé avéqué soun dunlopillo, lé sé perdou tutti solo dans la pampa. Mais finalamenté, c'est tutti bene pour nous Finalement, une belle journée C'est ça couillonné, la prochainé fois on va té mettré sour lé vélo, cinque horas sous la flotta. Tou diras moinn dé connéries, après |
| Patrick FAURE et son nautilus Pour moi ce brevet fût une balade de santé . Les 60 premiers kms au ras du sol à prendre de l’eau plein la figure par les vélos qui me précédaient c’était déjà pas terrible mais en plus pour une fois que je pouvait rouler vite et devant, le groupe était neutralisé (30 km/h les deux premières heures).Et bien sur à force des les brimer ces pauvres cyclistes dès que la routes s’est élevée tout le monde est parti, bon je monte à ma main on verra bien plus loin,profite au moins du paysage, tu parles j’ai de la buée plein les lunettes et en plus il y a du brouillard… Enfin une descente, plein pot …68 km/h je refait mon retard et rattrape Antoine et un groupe de 4 mecs, on roule ensemble jusqu’au prochain col. Et là on recommence, ils me lâchent, je prends mon mal en patience et je monte tranquille. L’écart se creuse moins vite mais bon il se creuse… J’entame la descente le couteau entre les dents, un plumard en descente ça ressemble un peu à la moto (pour les trajectoires et les sensations).Je m’amuse comme un petit fou en doublant « les debouts » avec 10 bornes de plus et en leurs faisant des freinages tardifs (deux disques c’est mieux sous la pluie !)Une première frayeur dans un virage plein de gravier, puis un peu plus loin je bloque la roue avant sur un freinage un peu limite (sur les catalogues ils disent que l’on ne peut pas passer par-dessus, moi je veux bien n’empêche que d’un coup, j’ai plus froid !) Bon je calme le jeu jusqu’au ravitaillement. Là je retrouve Antoine, le temps de faire une petite pose un groupe de 20 sont partis Antoine compris, je chasse un peu sur le plat pour les reprendre et tout se petit monde se retrouve à rouler aux alentours de 40 à l’heure, certains suivent mais on voit bien qu’ils vont bientôt sauter. Et encore un col, on recommence, sauf que là je reprends les 3 mecs qui me semblaient juste tout à l’heure et le gros du groupe ne me lâche que lentement , presque je me prends pour Pantani deux virages serrés plus loin et je me retrouve dans le groupetto puis tout seul. C’est pas grave à force de monter on va bien descendre un jour. Pleins pots , ça descend, à une intersection, je ne vois pas le balisage et comme il me semble apercevoir un vélo un peu plus loin je fonce… Je suis à fond depuis un petit moment et je n’ai rattrapé personne ? Tiens St Hippolyte du fort 5 kms on devait y passer ? M…. Bon il ne me reste plus qu’à rentrer le plus directe possible Quissac et pas bien loin et en passant par St Mathieu c’est roulant, mais après plus de 120 bornes et le vent dans la tronche c’est loin Clapiers. J’arrive quand même, il reste encore du monde pour m’accueillir j’étais peu être même pas le dernier. 170 kms au compteur sous la pluie avec ce dénivelé y’a pas à dire faut être malade, juré! je ne fais plus de brevet jusqu'à celui de St Mathieu… |
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