| HOUDEBINE Jean-Pierre 81,5 kms-1550m de dénivelé |
| Il est aux environs de 9 heures pour un départ à 10 heures quand quelques gouttes de pluie se mettent à tomber : La météo avait annoncé des pluies orageuses ! et je suis dans les cévennes ardéchoises ... Je ne suis pas chaud pour rouler sous la pluie , mais je me décide à enfiler ma veste plastique de pluie et à partir pour l'échauffement . Après quelques tours de roue , la pluie cesse , le ciel reste incertain ... Sur la route , je retrouve mon frère et une partie de son club que je salue et nous nous installons dans les stalles de départ . Je commence à transpirer sous ma veste imper quand j'aperçois Martine , l'épouse du Beauf de mon frère , et c'est avec un grand soulagement que j'ôte cette veste et lui passe . Le départ est donné et le peloton se dirige après un faux plat descendant de 2 km vers la première côte , direction Rocles ; j'avais vu sur le profil une pente moyenne de 3,4% , donc pas trop de soucis . Néanmoins , devant ça "astique" et le gros de la troupe s'éloigne inexorablement et je reste en compagnie d'un groupe "étalé" voire disseminé . Il y a bien quelques petits coups de cul , mais levant les yeux , j'aperçois un village que je suppose ètre Rocles ; un panneau au loin , c'est bien Rocles et l'on semble se diriger vers un col ... Milieu du village , les signaleurs nous donnent la direction : à droite ! Là , mauvaise surprise , une rampe d'un bon pourcentage se présente et c'est ainsi que j'ai compris que les 3,4 % indiqués étaient vraiment MOYENS ! Il s'en suivit une série de raidillons corsés jusqu'à ce qu'enfin (ouf!) se présente la descente . A mi-pente , les premiers du grand parcours me passent : leur vitesse m'impressionne (surtout les risques pris!) et je ne tente bien entendu pas de suivre ! C'est seul que je me présente au pied de la longue côte de La Rochette . Il s'agit de gérer ! Je suis seul jusqu'au ravito situé à mi-pente et , guère plus loin , un gars me remonte puis un autre (n°34) ...Je laisse filer. Bientôt , la configuration topographique me laisse augurer le bout de la montée et c'est ainsi que le n°34 que je voyais toujours rejoint l'autre qui m'avait passé aussi ; moi , les fins de côte me motivent ! j'accélère , remonte sur le duo . "L'autre" est en danseuse , il est manifestement fatigué et le 34 et moi le repassons ensemble . Le sommet est là , un panneau indique 3 km de faux plat montant ; le vent est de face et je me protège derrière le 34 qui , m'ayant passé , semblait logiquement plus en forme que moi . Fin du faux plat , une descente se profile , le 34 est toujours devant . Fin de la descente , un petit coup de cul devant nous et je passe devant (c'est quand même un peu à mon tour!) Bifurcation vers la descente sur Sablières , derrière plus personne : j'ai dû sans le vouloir larguer mon compagnon . Bon sang que cette descente me parait dangereuse avec un revêtement "secouant" , je ne prends AUCUN risque ... Sablières , fin de la descente : au ravito , je m'arrête pour boire de l'eau brièvement et je repars ; quelques hectomètres plus loin , deux gars me passent : ils doivent bien descendre , me dis-je . C'était exact , une petite descente se présente et ils me lachent . Fond de vallée , bientôt Issac et la côte de Beaumont , je finis par recoler au duo lorsque des signaleurs nous font signe de tourner à gauche : c'est le début de l'ascension vers Beaumont . En fait , les deux gars ont plus de réserves que moi et petit à petit je les vois s'éloigner et ne plus les voir ! Beaumont n'est plus qu'à un kilomètre , la pente se radoucit mais je sais que l'arrivée sur le village est un bon coup de cul . Au pied du dit coup de cul , je décide d'en finir en danseuse et c'est ainsi que j'ai franchi le sommet à plus de 20 kmh ! Mes deux gugusses sont là , ils repartent du ravito ; je ne m'arrète pas . Le vent est de face et les 2 gars à nouveau s'éloignent s'aidant mutuellement contre le vent ; bien qu'en descente , je ne peux les rattraper . Fin de la descente , il ne reste que 2 à 3 kilomètres en faux plat montant pour rejoindre l'arrivée . Ce serait dommage de se faire remonter maintenant et je maintiens un tempo correct qui m'amène à rattraper un gars que passe et c'est la ligne d'arrivée que je franchis sous les bravos familiaux ! Finalement : un bon parcours , une très bonne organisation , pas de pluie et cerise sur le gateau , je suis tiré au sort à la loterie (panier garni) : une belle journée , quoi! |
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