| Verni Un petit mot seulement pour parler de la cycl'aigoual qui a réuni dimanche 28 Août quelques cyclistes du 2 X VC . Sur les pentes caussenardes il y a eu beaucoup de douleur et de souffrance pour ISABELLE et pour moi-même malgré une bonne préparation en pays vosgien . Après une nuit frisquette sur les hauteurs du PERJURET , on quitte le hameau de l'HOM pour rejoindre le départ à MEYRUEIS encore embrumée ,la promesse d'un soleil radieux nous fait oublier le petit 06° qui augure déjà des températures d'automne . La confiance sans limites en nos jambes gourmandes de km nous a fait opter pour le circuit de 165 malgré que nous en sachions les difficultés , en théorie tout au moins . On n'est pas très nombreux dans les sas , mais si il n'y a pas la quantité j'espère que la qualité est là sous les ordres du directeur de course , on attend le signal . Pour le moment ça ne fait aucun doute ; comme je l'ai rappelé , on arrive d'une belle semaine où on a quand même affronté pas mal de pentes et le moral est le reflet de la météo : beau fixe !! Le col de PERJURET se présente en entrée , il va tout de suite me donner le ton de la journée . Il faut batailler ferme pour recoller dans la portion plat montant qui précède la côte et dès les premières rampes on décroche ; quand je dis "on" , il y a là ISABELLE , PATRICK et moi , bien sûr les muscles ne sont pas chauds et le coeur a du mal à prendre le bon régime. On reprend du temps dans la descente et un petit groupe juste au pied de la remontée sur le causse , le rythme est assez bon , mais pas aussi merveilleux que le paysage de cet immense cirque qu'on a tout loisir d'admirer !!! Sur le plateau on se reprend un peu , mais il y a une féminine juste devant qui roule en couple avec un gars de FLORAC et comme on est revenus sur eux j'espère les distancer , mais en vain , je ne fais pas suffisamment le trou et ça recolle facilement derrière . On fait la descente sur MEYRUEIS ensemble en se dégageant quand même un peu vers le bas , dans la remontée vers LANUÉJOLS on creuse un peu l'écart et je vois la partie gagnée deux à trois cents mètres d'avance ça me parait bon !! La sortie de LANUÉJOLS et le plat montant jusqu'à BRAMABIAU vont épuiser les jambes et laminer les forces, la courte descente avant le col de FAUBEL ne nous permet pas de récupérer et pas non plus le petit col ( de ce côté) du MINIER .... mais il y a encore de l'espoir car on ne voit rien revenir de l'arrière . Je passe rapidement sur la descente vers LE VIGAN ( exercice où excelle ISABELLE ) et je suis convaincu en bas que l'affaire est dans le sac malgré un rythme plutôt mou pour rejoindre MANDAGOUT où on fait une pause au ravito . C'est là , alors qu'on s'apprête à repartir , que l'on voit arriver le couple concurrent . J'ai encore quelques illusions en faisant face à LA LUZETTE ,vite vite on redémarre; il y a quatre heures et demie qu'on est partis , il ne reste que cinquante bornes à parcourir ; mais on ne va pas les parcourir , on va les souffrir , on va les suer , on va les endurer , les haleter , les gémir , les dominer dans une profonde douleur physique où le mental devient le maître et impose sa dictature à un corps qui n'en peut plus . Les muscles aux limites des redoutables crampes ne réclament plus que du repos , du calme ils sont suppliants .... Eh oui c'est un peu lyrique , mais c'est une pâle transcription de ce que j'ai ressenti en voyant ma fille grimper avec application et ténacité cet impitoyable col , que ce fut dur , il y a longtemps que nous n'avions ressenti une telle fatigue une telle approche des limites .... Inutile de préciser d'avantage que le couple concurrent nous a passé dans les premières rampes vers le croisement du col des VIEILLES là où se trouvent les premières rampes difficiles de la LUZETTE , et l'angoissant ronronnement du moteur de la voiture-balai tout au long de la montée à quelques dizaines de mètres derrière ne nous a pas aidé dans cette épreuve !!! On finit quand même par voir le bout de nos peines ; sur le plateau avant l'ÉSPÉROU on rejoint un gars avec un maillot des BOSSES DU 13 qui nous déclare: " eh bé , on a vu le diable"!! On refait une pause au col de la SÉRÉYRÈDE et là on est " pris en charge" par un sympathique motard de la sécurité qui va nous accompagner jusqu'à l'arrivée ; il nous fait la conversation dans les montées et amène une gentille pointe d'humour dans les ultimes km de la montée vers l'AIGOUAL , ce sera un plaisir de lui serrer la main au " réfectoire" .... ISABELLE grimpe quand même sur le podium , et moi je ne mets que quelques minutes de plus que prévu au départ , Bon c'est promis , l'an prochain on fait le court ! ! ! ! ! |
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